Paradisland est un court métrage étudiant réalisé dans le cadre du concours de création étudiant de 2021 ayant pour thème « 2050 »

De quoi ça parle ?

Paradisland retranscrit ma vision du monde de 2050. C’est-à-dire un monde où les scissions entre les classes se sont accentuées au point d’en supprimer les classes moyennes. Il ne reste que les ultra riches et les ultra pauvres. À cause de la montée des eaux, les ultra riches vivent sur Paradisland, une île artificielle flottant sur l’eau. Les pauvres quant à eux sont restés sur terre et tentent de se réunir en communautés afin de survivre.

Quelles ont été tes inspirations ?

À vrai dire, je ne me suis pas inspiré de grand chose pour le scénario, tout est sorti de ma tête. En revanche, pour les visuels, je me suis inspiré de pas mal de films récents. Je pense notamment à Hunger Games pour les costumes, à Drunk pour les séquences de la fête des ultra riches ou encore à Knight of Cups pour la forme d’errance que prend le court métrage.

Des petits détails qui nous auraient échappé ?

Nous avons essayé de cacher quelques petits détails dans des séquences. Par exemple, dans la fête des riches, on peut voir contre la statue une affiche promotionnelle de Paradisland. Dans la fête des pauvres, on peut retrouver une banderole affichant « Fuck Paradisland » pour appuyer le mépris des pauvres envers les riches.

On peut aussi noter des détails qui peuvent paraître plus étranges. Par exemple, la fête des riches est articulée autour d’un lit dans lequel un couple s’adonne au plaisir charnel devant leurs parents. On a voulu montrer notre vision de la sexualité de 2050, une sexualité très normalisée et extravagante, se présentant presque comme un rite, une fête organisée autour de la conception d’un enfant, la future relève du monde.

Dans quelles conditions Paradisland a-t-il été tourné ?

Paradisland à été tourné dans des conditions assez particulières : c’était à l’époque de la COVID-19, incluant donc les restrictions de déplacement et de rassemblements. Nous avons tout de même réussi à avoir les autorisations des préfectures et des gendarmeries.

Le plus complexe fut le temps dont nous disposions. Il a été écrit, tourné et monté en moins de 3 mois ! Ce fut un véritable défi pour nous. Nous sommes donc fiers de pouvoir vous présenter ce projet.

Le plan séquence : 

Le plan séquence ? Un procédé qui consiste à faire d’un seul et unique plan une séquence entière. Pas de coupe ou de changement d’angle, c’est un one shot. En ce 21 Avril 2021, pour ce que l’on a appelé entre nous “la séquence des riches” c’est ce à quoi nous sommes confrontés sous la houlette de Martial Brillouet.

Plusieurs contraintes se présentent à nous, tout d’abord le plan séquence en lui-même, c’est une difficulté en soit, un challenge, à celui-ci s’ajoute des conditions particulières, un soleil de plomb qui va causer à plus d’un des insolations. Un nombre de figurants grand et de tout âge. Autre détail à prendre en compte, ce fameux soleil, nous sommes dépendant de lui, de sa lumière qui constitue une importance capitale pour notre séquence, le temps nous est compté, et plus il s’égraine, plus il devient difficile de demander à autant de monde une concentration des plus extrêmes, car tout le monde doit parfaitement se synchroniser lors du passage de la caméra et du brillant Théo Belmas car lors d’un plan séquence chaque détail compte. Si l’un d’entre eux n’est pas ordonné, alors le tout est gaché. Néanmoins, nous sommes arrivés à un résultat qui nous a satisfait, et ce tournage malgré le défi qu’il représentait et les conditions dans lesquels il s’est déroulé reste pour beaucoup de ceux qui étaient présent l’un des meilleurs qu’ils aient fait. 

Ce jour-là nous étions à Paradisland. 

L’équipe technique